1 travailleur sur 3 considère de plus en plus le collègue comme un concurrent

La satisfaction des employeurs quant au personnel a chuté de 14 % en 2013

Selon un tiers des salariés, la concurrence entre collègues aurait augmenté en raison des tensions ressenties sur le lieu du travail. 27 % reconnaissent des relations plus tendues avec le management. Celui-ci de son côté, voit son niveau de satisfaction envers le personnel baisser de 6,3 à 5,6/10 en un an, soit un recul de 14 %, le plus important depuis 2008, au début de la crise économique. C'est ce qui ressort d'une enquête menée pour le compte de Tempo-Team auprès d'employeurs et de travailleurs de Belgique.

La principale cause de ce recul pour le moins préoccupant est et demeure la crise économique. Aux côtés des coupes budgétaires et des licenciements, les entreprises pressent leurs personnels d'être plus compétitifs. Un salarié sur trois ressent ce stress accru et cette pression pour la productivité. Pour la moitié des travailleurs, cela se répercute par une hausse du stress et une dégradation de l'équilibre entre travail et vie privée. Environ 25 % des salariés interrogés reconnaissent déplorer leurs conditions de travail et ressentir aussi davantage de tensions à domicile.

"La hausse du stress et de la tension s'introduit souvent subrepticement sur le lieu du travail. C'est pourquoi il est important d'effectuer des enquêtes de satisfaction à intervalle réguliers, d'écouter le personnel et de l'impliquer dans les mesures envisageables", explique Philippe Melis, porte-parole de Tempo-Team.

Paradoxalement, les tensions sur le lieu du travail (et ailleurs) n'incitent pas les salariés à trouver leur salut (professionnel) chez un autre employeur. Cet immobilisme est une nouvelle fois dû à la crise, car 42 % des travailleurs déclarent ne pas vouloir changer d'emploi - par peur de le perdre.

"Le travailleur peut s'armer contre le stress dû à la crise. La peur d'une perte d'emploi n'est pas bonne conseillère. Il est préférable de faire preuve d'énergie et de rechercher ailleurs des opportunités pour continuer à se développer et à grandir. Attendre que la crise passe n'est qu'une maigre consolation. Nous conseillons par conséquent aux travailleurs de s'intéresser à ce qui se passe dans leur entreprise et de montrer clairement leur ouverture aux changements, par exemple pour suivre un cours ou collaborer à un nouveau projet. Mais ceci doit se faire en harmonie et en bonne relation avec les collègues", déclare Philippe Melis.

Faible niveau de mobilité professionnelle et de flexibilité
L'enquête de Tempo-Team révèle également un marché du travail ankylosé. Seuls 14 % des salariés reconnaissent chercher activement un autre emploi. Ils sont 62 % à privilégier une longue carrière auprès d'un même employeur.

Bien que 33 % des patrons craignent de nombreux départs une fois la crise passée, ceci ne semble être l'objectif que de 13 % des travailleurs. Ceux-ci souhaitent plus que jamais une entreprise financièrement saine et rémunérant bien son personnel (44 %) ; le critère d'équilibre entre vie privée et vie professionnelle arrive après (43 %). Il n'en a pas toujours été ainsi.

L'étude révèle également que ni les employeurs, ni les travailleurs, ne sont ouverts aux changements. Seulement un tiers des salariés déclare vouloir s'y adapter plus facilement qu'autrefois; les patrons semblent aussi nombreux que jadis à réagir plus vite aux changements du marché.

Malgré le besoin de plus de souplesse pour tenir tête aux changements et à la crise, il semble en pratique que seulement un employeur sur quatre crée suffisamment de marges de manœuvre pour mettre en place un environnement de travail flexible, créatif et ouvert à l'esprit d'initiative.

Peu de mesures structurelles
On pourrait s'attendre à ce que la crise persistante et le taux d'insatisfaction élevé (avec une baisse de confiance de 11 % en 2013 par rapport en 2012) incitent les employeurs à mener une politique énergique, avec des changements structurels importants. C'est l'inverse qui se passe.

L'étude de Tempo-Team montre que les entreprises souffrent toujours de la crise, de la fiscalité et des coûts élevés du travail. Selon les employeurs interrogés, ce sont les trois principales pierres d'achoppement entravant la croissance des moyennes et surtout des petites entreprises. On ne sera guère étonné d'apprendre que ces obstacles sont nettement moins présents en Allemagne, pays où Tempo-Team a mené la même enquête. Dès lors, comment expliquer une réaction beaucoup moins énergique des entreprises belges que leurs homologues allemandes?  Ainsi, elles sont 35 % en Belgique, mais 50 % en Allemagne, à déclarer réagir rapidement aux changements du marché. Ou 34 % à revoir leur stratégie, contre 48 % outre-Rhin. Un tiers des sociétés belges ont amélioré leur productivité et leurs processus opérationnels, alors que c'est le cas de la moitié des firmes allemandes.

La plupart des mesures prises en Belgique concernent les économies budgétaires et les licenciements (respectivement 32 et 31 %), mais également les économies sur les formations et la suppression (éventuellement temporaire) des bonus et extras (respectivement 30 et 28 %). La situation est différente en Allemagne : les sociétés y ont recouru davantage aux coupes budgétaires, à la suppression des bonus et aux licenciements, mais ont moins raboté les formations qu'en Belgique.

"Les principaux critères de bonnes performances et d'une reprise de la croissance des entreprises et de leur personnel résident dans leur capacité à anticiper correctement les changements. Celui qui parviendra à s'adapter le mieux aux conditions changeantes présente en effet les plus fortes probabilités de réussite. C'est pourquoi il est important de créer un bon climat en jouant sur la communication, l'encadrement des carrières, la formation, le partage des connaissances et la mise en place d'un lieu de travail flexible et créatif", explique Philippe Melis, de Tempo-Team.

Vous trouverez en annexe les résultats plus détaillés du RED-Report (Recruitment & Employment Developments Report) de Tempo-Team. L'étude a été menée en 2013 par le bureau d'études indépendant Insites Consulting en Belgique, Allemagne et Pays-Bas, auprès d'un échantillon représentatif de 1620 travailleurs et 600 employeurs (dont respectivement 200 et 541 en Belgique). Elle a évalué l'impact de la crise économique et l'influence des changements du marché sur les employeurs et les travailleurs.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Karin Struys
Tél: 0499 03 57 22
e-mail: pr@tempo-team.be

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A propos de Tempo-Team
Tempo-Team est un des principaux prestataires de services RH spécialisé dans le domaine du travail intérimaire et des services HR en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et aux Pays-Bas.

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Fact-sheet---Enqu_te-de-Tempo-Team-sur-le-march_-du-travail.pdf

PDF 256 KB

Pr_sentation---RED-report-Tempo-Team_FR_DEF.pdf

PDF 557 KB

Karin Struys

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